La Réserve Naturelle des marais du Vigueirat se trouve à l’est du Rhône, en fait au bord de l’immense zone industrielle de Fos-sur-Mer, juste au sud de la plaine de la Crau, que nous visiterons prochainement…

Le monde étant particulièrement petit, j’ai travaillé quelques mois avec Marion qui a fait un stage sur cette réserve il y a quelques années. Il se trouve que j’ai trouvé l’accueil particulièrement sympathique ici. Le principe, pour une fois, est que la sortie est libre, ce qui permet de faire un tour rapidou du site, en l’occurrence une ballade d’une heure en partie sur pilotis, puis de revenir au bon endroit, au bon moment.

Les affûts ne semblent pas très utiles, il n’y a pas un seul oiseau sur les plans d’eau au milieu de l’après-midi, néanmoins leur architecture est plutôt originale.

Plus loin, l’eau est basse et les ibis et les échasses sont au rendez-vous. Par contre, les oiseaux sont plutôt distants, il faut dire que le sentier est fréquenté par les mamies du coin qui sont là pour papoter…

Le retour se fait par une très jolie ripisylve. Après 15 jours en Camargue, ça fait du bien de voir un arbre!

 

Vers 18h, quand les mamies en question sont parties, il est temps de retourner voir, et tenter d’approcher, les ibis.

L’approche est assez rock’n’roll, d’abord, je m’approche en marchant courbé, ensuite je marche accroupi, 6kg de matos au bout des bras, ensuite je rampe, oui, je rampe caché  derrière une grosse touffe d’herbe, et puis après je roule sur le coté pour me dégager la vue, cool, chouette proximité avec l’échasse blanche, j’adore cet oiseau. Les ibis sont un peu loin, mais ils ne m’ont pas vu, ils se nourrissent, tranquille, ça dure bien longtemps, bonne obs! comme on dit.

Sur le retour, j’ai croisé pas mal d’oiseaux, mais la lumière était déjà trop faible, un bihoreau, mon héron préféré, me passe au dessus de la tête. En l’air il est encore dans la lumière du couchant.

C’est assez sympa comme endroit, mais le truc c’est que cette balade ne couvre qu’une infime partie de la réserve, qui est assez grande, et qui est une zone refuge très importante. Une autre zone, comprenant un observatoire, est accessible en sortie payante avec un guide. La sortie ne se faisant qu’à partir de deux participant, j’ai eu de la chance, doublement, puisque nous étions deux, que deux, guidés par Jean-Marc. En voiture donc pour le cœur de la réserve…

Bon, première surprise en arrivant, un bus de scolaires, Jean-Marc négocie avec l’autre guide naturaliste, on va direct à l’affût pendant qu’elle baratine les petits sur la nature, tout ça…

Et là, génial, le niveau d’eau est accidentellement bas sur cette zone, une rupture de digue. Du coup, pas mal de limicoles, des ibis, des hérons,  la Camargue que je suis venu voir, la vraie avec des canassons en arrière plan!

 

Évidement, les distances sont importantes et la lumière commence à être dure, le départ à 10h, c’est pas génial pour la photo. Mais comme on a le temps, on attend gentiment, en matant l’autre rive à la monoculaire. Et puis les chevaliers approchent… sauras-tu reconnaître le chevalier arlequin, le gambette, et le sylvestre?

Super session, j’ai appris pleins de trucs avec Jean-Marc, avec en fond sonore le chant du butor étoilé, le fantôme du marais…