Mercantour, vallée de la Roya: col du Sabion
Après la grosse déconvenue de la rando au lac de l’Agnel, je me penche sérieusement sur la cartographie et découvre le col du Sabion.
Si tout se passe bien: rando plus courte, un gros morceau à niveau, seulement deux petites grimpettes, dont la première devrait m’amener sur un replat que j’espère herbeux et pas trop caillouteux. Le seul souci, c’est qu’il faut se taper 10 km en voiture sur une piste un peu compliquée en deux roues motrices. Départ du camping 5h, j’attaque la piste avec les phares, je fais pas trop le malin… mais tout se passe bien.
Le sentier s’élève gentiment puis suis les courbes de niveau dans un pré à vaches, sur la crête au dessus quelques chamois, ça commence bien, en dix minutes j’en vois plus que la veille sur toute la rando!
(où je me rends compte qui je suis pas le seul à être emmerdé par les mouches)
J’aperçois mon premier petit chamois, je craignais que les femelles ne soient encore cachées dans les forets, elles ne sortent à découvert que lorsque les jeunes sont un peu grand et se déplacent alors en hardes. Espoir…
Arrivé au replat sous le col au bout d’une heure, la très très belle surprise: elles sont bien là!!
Une vingtaine de femelles et presque autant de jeunes… là il n’est pas question de les déranger, je reste loin, s’il faut j’attendrais deux heures que les premiers randonneurs les fassent fuir, si elles restent là toute la matinée, moi aussi.
La harde est particulièrement tendue, les chamois font de nombreux aller-retour du bas en haut de la pente, les moments de calme sont rares. Elles finissent par filer dans la foret au bout d’une demi-heure.
Super rencontre, maintenant je monte jusqu’au col, il y a des bunkers, j’espère y voir des bouquetins.
Eux aussi sont au rendez-vous. Et toujours peu craintifs, je contourne jusqu’au col ou je casse une petite graine, c’est joli coté italien…
Mais les bouquetins sont du coté français, j’enfile la tenue de camouflage et je m’approche par le haut, je contourne, je ne vois pas les bouquetins, mais je sais qu’ils sont là. Je me trouve un coin pas trop inconfortable, avec une vue la plus dégagée possible de tous cotés sans être moi-même trop visible.
Très vite, ça déboule de partout!
Bien sûr ils savent que je suis là mais ils s’habituent vite et se détendent.
Les oiseaux aussi me tolèrent, le traquet motteux à installé son nid dans le coin, et plus rare, impossible à approcher, le chocard à bec jaune me rend visite. Petite fierté sur le camouflage, c’est quand même un oiseau relativement intelligent, de toute évidence, il ne m’a pas vu!
La vue plongeante permet de jolis arrière-plans fleuris, vers le haut les animaux se détachent sur le ciel bleu, je suis bien placé.
Commentaire
Mercantour, vallée de la Roya: col du Sabion — Aucun commentaire
HTML tags allowed in your comment: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>