Deux semaines en Camargue…
Bon, en fait, non, une semaine, c’est le maximum que je peux supporter avec un mistral à 80 km/h!
Néanmoins, beaucoup d’oiseaux en ce début Avril, et de très belles lumières matin et soir, un ciel bien dégagé, et du coup pas trop de moustiques. En fait, merci le mistral?
Pas mal de sites à voir, avec cette année une envie particulière de faire de l’ibis falcinelle, ça tombe bien, il y en a à peu près partout, la population est en très forte croissance d’après les locaux.
Première étape, classique, le Parc Ornithologique de Pont-de-Gau, et son « zoo ».
Toujours une proximité géniale avec les flamants, et pas d’horaire de fermeture, donc on peut rester jusqu’aux dernières lueurs du jour…
En plus il n’y a pas que des flamants, les stars du moment sont les échasses blanches. On en a beaucoup sur le Bassin d’Arcachon aussi, mais ici les conditions sont particulièrement bonnes pour faire de belles images: lumière, point de vue, arrière-plan…
Quelques sternes en parade nuptiale, donc assez souvent un poisson au bec, qui servira d’offrande à la femelle.
Avec les mouettes rieuses, les hérons, les barges, les avocettes… ça commence à faire du monde.
Mais pas d’ibis, ou alors très loin, c’est pas grave, il y a d’autres spots à visiter.
Direction la réserve de La Capelière, malheureusement un peu pauvre depuis quelques années, mais un site à voir, car il réserve souvent des surprises et de belles proximités.
La surprise du jour, c’est un courlis cendré, pas vu ici depuis très longtemps, mais les conditions de prise de vue n’étaient vraiment pas bonnes. Et aussi un accouplement chez les échasses.
La Camargue, c’est essentiellement des étangs, des digues et la sansouire. Assez faciles d’accès, quelques lieux sont incontournables: la piste de Méjanes, la digue à la mer…
L’occasion de faire quelques limicoles comme le pluvier, parmi les bécasseaux et le gravelot à collier interrompu, plutôt rare chez nous.
Le petit matin est idéal pour les passereaux, mais le seul jour sans vent, c’est l’invasion de moustiques! Y’a du boulot sur l’ordi pour sortir l’image de la fauvette à lunette, inféodée au milieu méditerranéen et du cochevis huppé.
Et puis le matin la lumière est vraiment meilleure que le soir…
Bon, toujours pas d’ibis?
On va sortir notre botte secrète, on traverse le Rhône, direction le Marais du Vigueirat.
J’ai déjà visité ce site aussi, et j’avais beaucoup aimé, mais ce que je ne savais pas c’est qu’en devenant membre de l’Association des amis du Vigueirat, j’ai accès au sentier dès l’aube et non à 10h comme le commun des mortels, et là pour le coup, mortel, ça le deviens!
Super lumière, plein d’activité, et , oui c’est lui, il est là, l’ibis falcinelle! et il a faim!
Je dois dire qu’en deux jours, les grenouilles et les écrevisses ont pris cher, entre les ibis, les hérons, aigrettes et cigognes, à la limite du génocide, à tel point que le troisième jour… plus personne!
Mais j’ai aussi croisé deux oiseaux que j’étais venu chercher car on en voit très peu chez nous: la sarcelle d’été et surtout le héron pourpré, vraiment magnifique celui là, que je n’avais aperçu que très furtivement jusque là.
Le site est particulièrement sympa, une jolie forêt galerie d’un coté et le marais de l’autre,constitué de quelques étangs et surtout de prés inondés, couverts de renoncules et entretenus par des chevaux camarguais, évidement suivis de hérons garde-bœufs. La faible hauteur d’eau est très favorable à l’échasse blanche.
On peut même croiser un renard, mais ça va vite et quand l’appareil photo est réglé pour faire du piaf en vol, sur fond de ciel lumineux, sur le fond sombre, ça marche pas…
On se console avec un peu de macro, que j’aurais pu faire à 5km de chez moi, mais bon, l’occasion faisant le larron…
En guise de conclusion, le Marais du Vigueirat, c’est trop bien.
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