Alors là, vous vous dites, trois posts sur la Camargue et toujours pas de photo de flamant rose. Bien, vous voulez des flamants, vous allez en avoir… aujourd’hui le gros morceau: le Parc Ornithologique de Pont-de-Gau.

Le Parc est situé juste au nord des Saintes-Maries, au bord de la route. Le tarif d’entrée est élevé, mais dans la norme pour ces endroits hyper-aménagés. Heureusement, un abonnement est disponible pour une durée de 6 mois. Je ne reste que 2 semaines, à condition de venir tous les deux jours, c’est rentable. Si l’accès n’est possible que jusqu’à 18h, en revanche, la sortie est libre, ce qui permet de rester (très) tard pour profiter un maximum de la lumière du soir.
 

 

Ce qui est frappant ici, c’est la quantité incroyable de flamants et leur étonnante proximité, dans la nature je les ai trouvés plutôt méfiants.

Alors, on attaque d’entrée par la question qui fâche: certes les aménagements sur la première partie du parc sont fait pour les flamants, néanmoins, comment expliquer une telle concentration et une telle proximité?

Et, oui, c’est pas compliqué, 100 kg de riz matin et soir, çà aide.

Cette pratique est plutôt mal vue par les ornithos et les photographes animaliers, cependant nous ne sommes pas ici dans une réserve naturelle, tout l’environnement est artificiel, mais nous ne sommes pas plus dans un zoo. Les oiseaux sont libre d’être là, ou de partir. D’ailleurs, le milieu n’est pas assez ouvert pour que les flamants y passent la nuit, donc tous les soirs ils repartent vers le milieu de l’étang du Vaccarès où ils se sentent plus en sécurité pour la nuit.

 

Enfin, il faut aussi dire que le nourrissage c’est pas bien, ok, mais le résultat est tout simplement incroyable: plus de 1500 flamants toute la journée dans des bassins de quelques dizaines de mètres de large et dont on peut faire tout le tour, quelque soit l’heure de la journée, on peut trouver la bonne orientation pour la lumière, et on peut photographier des flamants au grand angle!!

 

Sans parler de la possibilité de leur tirer le portrait.

 

 

 

 

 

 

 

 

Et puis, 1500 flamants, il se passe toujours quelque chose, surtout en cette saison…

 

Les prises de becs sont fréquentes, mais pour en tirer une bonne image il faut être très réactif, car le calme revient très rapidement. Les prises de bec ne sont pas toujours agressives.

 

En voyant l’image ci-contre, on peut se dire, quel talent tout de même pour fixer ce « baiser » fugace. Hé ben,non en fait, je ne sais pas trop ce qu’il c’est passé, mais ils sont restés comme ça 5 bonnes minutes à ne pas (pouvoir?) se lâcher. Peut-être les fanons coincés comme des cons…

 

 

 

Ah, oui le flamant rose filtre l’eau en surface ou la vase à l’aide de fanons, il a souvent la tête en bas et le bec plein de vase.

 

 

Une autre caractéristique fabuleuse du parc est la présence de deux héronnières, très proches, la première accueillant des hérons cendrés, aigrettes garzettes et hérons garde-bœufs, la seconde uniquement des cendrés.

 

 

 

 

 

 

 

Lors de mon passage, il y avait de nombreux jeunes d’ages différent selon les nids. J’adore les jeunes cendrés, des espèces de petits punks toujours affamés. Les parents aussi sont marrants, les salutations sont d’usage à chaque fois qu’ils se croisent sur le nid et l’entretient de celui-ci implique le transport permanent de matériaux. Encore une fois, l’absence d’horaire de sortie obligatoire rend l’endroit particulièrement intéressant pour la photo, si tous les parcs et réserves pouvaient en faire autant…

 

 

 

Pour le reste, la seconde partie du parc, plus « sauvage » était particulièrement vide lors de mon séjour, niveaux d’eau très élevés et passages migratoires pour la plupart achevés, pas grand chose à se mettre sous l’objectif.

 

Parmi les quelques canards présents tous les jours, cette bizarrerie :

 

Probablement un hybride de nette rousse, ça arrive souvent avec cette espèce, parait-il.
Enfin, une dernière chose, le soir, quand il se fait tard, surtout, ne pas laisser traîner sa bière n’importe où…