Camargue
Ah, la Camargue, vaste étendue sauvage où s’ébattent librement, chevaux, taureaux et camping-cars….
Ben, non, en fait, il n’y a rien de sauvage en Camargue, mis à part, peut-être les moustiques. Sur la carte en effet, on peut imaginer de grands espaces libres, des prés salés, des marais, des étangs, des roselières à n’en plus finir, des pistes carrossables partout, le paradis des ornithologues. Sauf que dans la réalité, l’immense majorité de la Camargue est constituée de propriétés privées, une seule piste est ouverte à la circulation, et ce qui est accessible est sur-fréquenté à un point où on voit pas un piaf à moins de 150m. Heureusement, même si rien n’est parfait, il reste les réserves naturelles, nombreuses, et qui feront l’objet de plusieurs articles.
Ceci dit, ce qu’il y à de dingue en Camargue, c’est les flamants roses. On en voit partout, jusqu’aux portes des Saintes-Maries, et surtout tout simplement depuis la route. Ça tombe bien, la voiture fait un excellent affût, mobile, dans un certaine mesure…
Sur la piste de Cacharel, Il y a tout de même moyen de quitter la voiture et d’aller marcher dans un marais, plus exactement sur la « sansouire », comme on appelle ici les prés salés.
Malheureusement le niveau de l’eau était relativement haut lors de ma visite, mais j’ai pu tenter d’approcher quelques oiseaux et affûter sous le filet de camouflage quelques heures sans trop me mouiller les pieds.
Premier oiseau croisé, un harle huppé, espèce accidentelle chez nous, youpi, mon premier donc!
Bon, bien flippé le piaf, il est parti de très, très loin, comme tous les oiseaux en Camargue, même le rouge-gorge, qu’on peut pas approcher à 5 m. La pression de la chasse se fait lourdement sentir. Outre la chasse communale, 300 chasseurs pour 2000 inscrits sur les listes électorales aux Saintes-Maries, il y a aussi de très nombreuses chasses privées. Bref, à l’approche, c’est pas gagné, sauf des oiseaux en vol à condition d’avoir le vent dans le dos.
A l’affût, ce ne fut pas non plus très productif, à part faire peur aux chevaux en balade (j’étais bien caché faut croire), pas beaucoup d’oiseaux si ce n’est la bien mignonne bergeronnette printanière. Toujours un peu en hauteur, bien en vue pour chanter, l’amie du photographe!
L’avantage dans la nature, c’est qu’on peut rester tard, ou s’arrêter sauvagement au bord de la route avec les warnings.
Alors même s’il ne se passe pas grand chose, on essaie de capter la belle lumière
Et parfois, un bolide passe…
Donc, la Camargue, c’est joli, mais c’est compliqué, en terme d’approche et de proximité avec les oiseaux, c’est presque pire que le Médoc. Maintenant allons visiter des endroits normalement favorable aux observations ornithologiques, les différentes réserves naturelles de Camargue.
Commentaire
Camargue — Aucun commentaire
HTML tags allowed in your comment: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>